Née dans le Tarn, Laurence LHER vit depuis quelques années en Normandie et travaille en ateliers privé et collectif. Plus jeune, elle développa un goût prononcé pour la photographie. Son milieu familial lui permit d'approcher la décoration intérieure, la marqueterie, les encadrements, l'aménagement des espaces urbains. C'est à travers tout cela que devait émerger, semble-t-il, cette sensibilité artistique, cette capacité à jouer avec les surfaces.

On retrouve chez elle, cette franchise des couleurs orchestrées comme un ensemble attrayant, une signalétique même (elle a été formée à la communication, au coaching, au droit), suggérant l'apaisement ou peut-être encore un encouragement à vivre autrement ce rapport au monde. Participant à de nombreuses manifestations publiques, elle a notamment exposé dans plusieurs salons et festivals en France comme à l'étranger (Carpentras, Paris, Cannes, Aix-en-Provence, New York, Italie, Allemagne, Espagne…).

La recherche épurée des formes abstraites rehaussées par un choix de couleurs distinctes, nous rend sympathique les œuvres de Laurence LHER. L'artiste déploie tout un ensemble de compositions picturales harmonieuses associant formes géométriques simples et palette sobre. Ce qui nous met en relation avec la clarté et une lisibilité toute personnelle. Nous voyons là l'influence du Minimalisme américain d'un Franck Stella et celle du Bauhaus.
Le souci de rendre l'image active, dans sa tentative pour géométriser les formes n'est pas sans rappeler les intentions de l'artiste Van Doesburg : rechercher un équilibre entre « l'individuel et l'universel » comme le souhaitait le mouvement De Stijl, fondé par lui-même...

En développant un peu plus cette dialectique, on peut y saisir ce que chacun ira trouver en son propre espace et le sens qu'il donnera à ce qu'il perçoit... Nous pouvons même citer P. Mondrian qui écrivait que la « sensibilité moderne devait tendre vers une langue plastique directement universelle et rationnelle ».
Dans les œuvres de Laurence LHER, nous découvrons, en fait, un art essentiellement délesté de la matière, par le jeu des formes peintes abstraites évoquant une dynamique, pourrait-on dire, qui limite le tragique et l'émotionnel. Une esthétique dégagée des tensions donc, qui laisse le visiteur découvrir un monde libre et ouvert à toutes les interprétations. Nous pouvons parler d'un certain « dépouillement formel », un « réductionnisme » éclairant, une « neutralité » peut-être... comme le définissait le philosophe analytique anglais R. Wollheim dans une exposition à la Green Gallery de New York.
Chez cette artiste, la fragmentation des surfaces (qu'elles soient formulées par triangles, carrés ou autres figures simplifiées) et des plans, est organisée de façon rationnelle et aérée évitant toute monotonie.

Les compositions hautes en couleurs encouragent le visiteur à prendre acte des harmonies offertes. Ailleurs, elle n'a pas hésité à utiliser quelques collages.
Dans certaines réalisations, elle associe même quelques citations comme pour interpeller le spectateur.
Dans de récentes recherches, nous pouvons découvrir cette permanence de la transformation où tout devient mouvements et traces, murmures en partition ou expression neuronale à la recherche d'une écriture tout en évoquant une sensibilité poétique.
En pleine exploration, ce faisant, elle continue à engendrer de nouvelles créations tout en suscitant cette curiosité, offrant même cette opportunité de moduler notre regard avec une certaine sérénité.


Chris CANTER-BRIENS, critique d'art




Originaire de Castres, Laurence LHER est venue s'installer à Caen en 2002. Son goût pour l'art s'est manifesté très jeune, et grâce à une mère peintre amateur et un père d'origine normande et vendéenne qui s'intéressait à la photographie, il s'est d'abord traduit par la pratique du dessin et de la technique du collage. Elle expose régulièrement au niveau national et international (New York, Autriche…).

Laurence LHER pratique délibérément une peinture abstraite d'une extrême sobriété, apparentée au Minimal Art né dans le milieu des années 1960 aux Etats-Unis, autour de Franck Stella. Après avoir pratiqué l'art du portrait dans l'esprit du minimalisme, elle a fui tout illusionnisme et toute tentative de figuration. Laurence LHER assemble des figures géométriques, structures élémentaires abstraites enchevêtrées et fermement articulées, avec une grande économie de moyens et une simplicité radicale. La sensation spatiale est abolie, les contours précis, la palette volontairement réduite à trois, voire quatre couleurs appliquées en aplats non modulés, la lumière surgissant grâce à l'utilisation du blanc, non-couleur fondamentale. Les toiles, savamment rythmées, s'organisent grâce à la combinaison des lignes et du coloris, mais aussi par le jeu habile entre les pleins et les vides. L'apparente réduction de la vision de l'univers à de simples formes mécaniques recombinées fuyant toute référence à la réalité du monde sensible, correspond à la volonté de l'artiste de simplifier une perception du monde, parasitée par l'inutile pour mieux se consacrer à l'essentiel.

Aujourd'hui, Laurence LHER propose des œuvres d'une conception nouvelle, dont la composition a évolué vers de somptueux espaces informels, désormais polychromes, et dont la géométrie est absente. Sa peinture devient fluide et utilise de belles nuances mettant en avant une touche alerte et fondue, dans une gestuelle vive et souple. Sous une apparente neutralité, l'approche visuelle sous-tend toujours la volonté de traduire un symbolisme et une vision métaphorique propres à l'artiste.

Laurence LHER a toujours cherché à imposer ses propres limites de l'univers visible, et à privilégier « l'idée » par rapport aux moyens picturaux. Elle continue de donner à voir un œuvre dont l'épure participe à l'objectivité, et gagne en élégance, tentant de façon sous- jacente de transmettre les valeurs qui lui sont chères, « SAGESSE, BONHEUR, AUDACE et LIBERTÉ ».


Francine BUNEL-MALRAS, Historienne de l'Art




LAURENCE LHER ET SON IMAGINAIRE, TANTÔT GÉOMÉTRIQUE, TANTÔT POÉTIQUE

Celui qui observe les peintures modernes de Laurence Lher y retrouve souvent un parcours conceptuel ancestral caractérisé et animé par la matérialité des coups de pinceau, par l'utilisation savante des matériaux les plus divers. De la profondeur de certaines œuvres où tout, chaque ligne et chaque signe, chaque indentation et saillie de la matière ne font qu'un. Les bosses et les aspérités, chaque frontière et chaque limite de l'espace n'est plus ni représentation, ni figuration ou intention de figure, mais image.

Seulement l'image et le temps.
La narration des signes et de la perspective se déroule sur des surfaces informelles, résultat d'une recherche attentive et d'une expérimentation de différentes matières, où prédominent les gammes de bruns, d'ocres et de bleus; la composition, pleine de suggestions culturelles, est marquée par les connexions d'une dimension globale esthétique et métaphorique.
Laurence Lher utilise la peinture pour exprimer des émotions à travers la couleur. Le spectateur ne voit pas seulement l'art de Laurence, mais ressent et vit l'émotion que chaque œuvre contient. Ses peintures en grands formats reflètent la façon dont elle vit le monde et se caractérisent par une utilisation audacieuse et intense de la couleur, des textures et des détails complexes. Les thèmes clés du travail de Laurence sont le lien entre les personnes et les lieux ainsi que l'appréciation de la beauté éphémère.
L'artiste réunit ses connaissances en matière de design, d'esthétique et de couleur pour créer des tableaux qui sont l'expression de l'émotion humaine.
Par la construction d'autres mondes et la déformation des perspectives, elle désoriente le spectateur et l'incite à envisager des possibilités au-delà de son expérience habituelle.
En créant de tels espaces visuellement immersifs, il s'efforce de comprendre différentes opinions, notamment en ce qui concerne notre relation avec la nature.
La créativité apporte l'exaltation à l'art, car elle dissimule son mystère invisible et caché, et le spectateur, stimulé dans sa psyché, ouvre son esprit et son cœur puis est ainsi conduit à un plus grand engagement dans la connaissance et la réflexion. L'imagination l'aide à progresser et à se découvrir.

Dans la peinture de l'artiste, le signe acquiert une signification prédominante. Bien avant de s'attaquer au tableau, il ressent un besoin graphique comme une "analyse" des variations de son imagination poétique. Comme "connaissance" du sentiment et de la vision pour ensuite la transmettre dans l'œuvre d'art.

Et les études de design du passé l'ont certainement beaucoup influencée.
Ce n'est pas pour rien que ses débuts ont été marqués par un intérêt constant pour la réalisation d’illustrations avec des compositions architecturales et géométriques. Illustrer, dessiner, tracer sur du papier blanc, rouge ou jaune est une confession d'humilité pour visualiser les contenus expressifs et immédiats du moi, tracer dans de grands cercles des itinéraires qui renferment des images et des pensées que l'artiste explore dans son espace ; des visions perçues et fixées dans le temps de la lumière, la nécessité de laisser couler la couleur comme la lymphe qui coule librement sur le papier, pour entrer en harmonie avec ce qui est caché dans l'existence comme une élévation de nouvelles vérités. Il n'y a que l'espace du temps créatif, infini et indéchiffrable, pour le voyage dans de grands champs de couleurs qui s'étendent pour explorer sa propre présence.

Je dirais que le peintre porte en lui la connaissance existentielle d'hier et d'aujourd'hui, de la vie, de l'amour, et qu'il la ressent et l'expérimente le plus lorsque les adversités quotidiennes l'affectent. Elle tente de les apprivoiser en peignant, ce qui entraîne l'artiste dans un voyage révélateur de l'imagination, un processus de création picturale libérateur, pour capturer dans des actes d'amour la beauté de l'invisible qui nourrit notre être dans une jouissance totale et intemporelle ; c'est l'art qui ouvre à l’être les portes troublantes de l'âme.


Septembre 2021
Maria Grazia Todaro Critique d'art et réalisatrice
Galerie QueenArtStudio
Centre international d'exposition d'art
Riviera Tito Livio 75 Padoue (Italie)




Born in the French department of Tarn, Laurence LHER moved to Normandy a few years ago and now works in private and shared studios. In her youth, she developed a passion for photography. Her family background stimulated an interest in interior design, marquetry, framing and urban planning. These experiences, it would seem, resulted in the blossoming of her artistic sensitivity and ability to experiment with surfaces.

Her home decoration boasts bold colours orchestrated in an appealing ensemble, not unlike a signage system (she trained in communication, coaching and law), suggesting a calmness and perhaps even an invitation to experience our relationship to the world differently. She has taken part in numerous public events, and in particular has exhibited in several shows and festivals in both France and abroad (Carpentras, Paris, Cannes, Aix-en-Provence, New York, Italy, Germany, Spain etc.).

Her minimalist quest for abstract shapes, which are heightened by her distinctive choice of colours, renders Laurence LHER's artworks pleasant.
The artist presents a whole range of harmonious pictorial compositions, combining simple geometric shapes with a reduced palette. This helps us to appreciate the works' clarity and also allows for a very personal reading. We recognise the influence of Franck Stella's American Minimalism and also that of the Bauhaus school.
Her desire to bring images to life in her use of geometric shapes reminds us of van Doesburg's aim, which was a balanced relationship between “the individual and the universal”, in line with the De Stijl movement that he founded.

If this dialectic is developed a little further, we can grasp that which can be found in our own surroundings and the meaning we give to what we perceive...
We can even quote P. Mondrian, who wrote that “modern sensitivity must tend towards an immediately universal and rational plastic language.” In Laurence LHER's work, we actually discover an art form that is essentially uncluttered of matter as a result of her play on abstract painted shapes, shapes which create a dynamic that, one might say, limits dramatic and emotional responses. The aesthetic is therefore absent of tension, allowing the visitor to discover a world that is free and open to all interpretation.

We could use terms such as “formal starkness”, or enlightening “reductionism”, or perhaps “neutrality”... as defined by English analytical philosopher R. Wollheim in an exhibition in New York's Green Gallery.
For this artist, the fragmentation of surfaces (whether comprised of triangles, squares or other simplified shapes) and of planes, is undertaken in a rational and well-spaced arrangement to avoid monotony.

The richly coloured compositions encourage the viewer to note the harmonies on show. In other artworks, she readily uses the collage technique.
She even incorporates a few quotations into certain paintings as though to engage the viewer.
In recent experiments, we sense a notion of permanent transformation, where everything is a question of lines and movement. Evocations of music and representations of neural activity denote a quest for a personal expression whilst reflecting a poetic sensitivity.
As a result of her constant exploration, she ceaselessly generates new creations and keeps curiosity alive, even offering us a serene opportunity to alter our perspective.


Chris CANTER-BRIENS, art critic




Originally from Castres (Occitanie), Laurence LHER moved to Caen (Normandy) in 2002. Her appreciation for art began very young and, with an amateur painter for a mother and a father from Normandy and Vendée who was keen on photography, this predilection was first expressed through drawing and collage. Laurence LHER's paintings are abstract and extremely sobre, a style akin to the Minimal Art that emerged in mid-1960s' America with Frank Stella. She exhibits regularly on a national and international level (New York, Austria, etc.).

After practising portrait art in the minimalist spirit, Laurence LHer went on to shun all illusionism and attempt at figuration. She assembles geometric motifs, overlapping firmly articulated abstract structures, with very sparse means and radical simplicity. Spatial sensation is suppressed, contours are precise, and the palette is intentionally reduced to three or four colours at most, which are applied in uniform flat tints. Light breaks through thanks to the use of the hueless colour white, which plays a crucial role. The compositions, which are masterfully rhythmic, are arranged by combining lines and blends, and also through a skilful play between fullness and emptiness. The result may well appear as a reduction of the universe to a rearrangement of simple perfunctory shapes, without any reference to tangible reality. However, this corresponds to the artist's wish to simplify the perception of today's world as full of futilities in order to focus on what really counts. Consequently, under an apparent neutrality, that is to say the purely visual approach obtained through the treatment of space and colour, lies a metaphysical vision that is unique to the artist and intended to clarify life's very essence.

Today, Laurence LHER offers artwork that is new in conception, where the composition has evolved towards splendid abstract and now polychrome spaces, absent of geometry. Her expression has become fluid and uses beautiful shades that highlight an attentive and harmonious brushstroke in a lively and supple style. Under an apparent neutrality, her visual approach always underpins a wish to convey a symbolism and metaphorical vision that are unique to the artist.

Laurence LHER thereby establishes a very personal conception of the visible universe, and privileges “ideas” over pictorial means. She offers artwork in which purity contributes to objectivity, striving all the while to convey values dear to her heart: “wisdom, happiness, audacity and freedom.”


Francine BUNEL-MALRAS, Art Historian




LAURENCE LHER AND HER IMAGINARY NOW GEOMETRIC NOW POETIC

Those who observe Laurence Lher's modern paintings often retrace a conceptual ancestral journey characterized and driven by materiality of the brushstrokes, by the skilful use of most diverse materials. From the depth of certain strongly applications, where everything, every line and sign, every indentation and protrusion of matter become one. Lumps and asperities, every border and every limit of space is no longer representation, it is no longer figuration or the intention of a figure, but an image.

Only image and time.

The narration of the signs and perspective unfolds on informal surfaces, the result of careful research and multi-material experimentation, in which the ranges of browns, ochres and blues prevail; the composition, full of cultural suggestions, is marked by the connections of an aesthetic and metaphorical overall dimension.

Laurence Lher uses painting to express emotion through colour. The viewer doesn’t just see Laurence’s art, they also feel and experience the emotion each piece holds. Her large-scale paintings reflect how she experiences the world and are characterised by bold, vivid use of colour and intricate texture and detail. Key themes in Laurence’s work are the connection between people and place and the appreciation of fleeting beauty.

The Artist brings together her knowledge of design, aesthetic, and colour to create paintings that are an expression of human emotion

Through constructing other worlds and manipulating scale, she disorientates the viewer and prompts them to consider possibilities beyond their usual experience.



By creating such visually immersive spaces, she endeavours to understand different opinions, particularly as they relate to our relationship with nature.

Creativity is the bearer of the exaltation of art, because it hides its invisible and hidden mystery, and the user who is stimulated by it in his psyche, opens his mind and heart and is therefore guided to a greater commitment to knowledge and reflection. . Fantasy helps him to progress and to discover his own self.

In the artist's painting, the sign acquires a predominant meaning. Before facing the oil painting, he feels a graphic need as an “analysis” of variations of his poetic imagination. As "knowledge" of feeling and seeing to then transmigrate it into the artwork. And certainly the graphic studies of the past have influenced her a lot. Not for nothing, the beginning of her, was a constant interest in making graphics with architectural and geometric compositions. Making graphics, drawing, tracing on white, red or yellow paper is a confession of humility to visualize expressive and immediate contents of the ego, to trace in wide circles, itineraries that contain images and thoughts that the artist is exploring in his space; visions perceived and fixed in time of light, the need to let the color flow like sap that runs freely on paper, to get in tune with what is hidden in existence as an elevation of new truths.

There is only the space of creative time, infinite and indecipherable for the journey in large fields of color that expand to explore one's presence

I would say that the painter carries within herself the existential knowledge of yesterday and today, life, love and feels it and lives it more when the daily adversities that affect her ego are burdened. He tries to tame them by painting and this places the artist, on an illuminating journey of the imagination, a weightless liberating pictorial process, to grasp in acts of love the beauty of the invisible that feeds our being in total and timeless enjoyment ; it is the art that opens the disturbing doors of the soul to being.

September 2021
Maria Grazia Todaro Art Critic and Director
QueenArtStudio Gallery
International Art Exhibition Center
Riviera Tito Livio 75 Padua (Italy)




LAURENCE LHER E IL SUO IMMAGINARIO ORA GEOMETRICO ORA POETICO

Chi osserva i quadri moderni di Laurence Lher, sovente in essi ripercorre un viaggio ancestrale concettuale caratterizzato e sospinto dalla matericità delle pennellate, dall'uso sapiente di materiali più diversi. Dalla profondità di certe realizzazioni dove ogni cosa, ogni linea e segno, ogni rientranza e sporgenza di materia diventano un tutt'uno. I grumi e le asperità, ogni confine e ogni limite di spazio non è più rappresentazione, non è più figurazione ne intenzione di figura, ma immagine.

Unicamente immagine e tempo.

La narrazione dei segni e prospettica si dispiega su superfici informali, frutto di una attenta ricerca e sperimentazione polimaterica, nelle quali prevalgono le gamme dei bruni, gli ocra, gli azzurri; la composizione, densa di suggestioni culturali, è scandita dalle connessioni di una dimensione d'insieme estetica e metaforica.

Laurence Lher usa la pittura per esprimere emozioni attraverso il colore. Lo spettatore non vede solo l'arte di Laurence, ma sente e sperimenta anche l'emozione che ogni pezzo racchiude. I suoi dipinti su larga scala riflettono il modo in cui vive il mondo e sono caratterizzati da un uso audace e vivido del colore e da trame e dettagli intricati. I temi chiave del lavoro di Laurence sono la connessione tra le persone e il luogo e l'apprezzamento della bellezza fugace.

L'artista riunisce la sua conoscenza del design, dell'estetica e del colore per creare dipinti che sono un'espressione delle emozioni umane

Attraverso la costruzione di altri mondi e la manipolazione della scala, disorienta lo spettatore e lo spinge a considerare possibilità al di là della loro consueta esperienza.

Creando tali spazi visivamente immersivi, si sforza di capire opinioni diverse, in particolare per quanto riguarda il nostro rapporto con la natura.

La creatività è portatrice dell'esaltazione dell'arte, perché ne cela il suo mistero invisibile e nascosto, ed il fruitore che viene ad esserne stimolato nella sua psiche, apre mente e cuore ed è guidato quindi ad un impegno maggiore di conoscenza e di riflessione. La fantasia lo aiuta a progredire e a scoprire il proprio lo.



Nella pittura dell'Artista, il segno acquista un significato predominante. Sente molto prima di affrontare il dipinto, un bisogno grafico come “analisi” di variazioni del suo immaginario poetico. Come “conoscenza” del sentire e vedere per trasmigrarlo poi nell'opera d'arte.

E certamente gli studi grafici del passato l'hanno influenzata molto.

Non per niente, il suo inizio, è stato un costante interesse di fare grafica con composizioni architettoniche e geometriche. Fare grafica, disegnare, tracciare su carta bianca, rossa o gialla è confessione di umiltà per visualizzare contenuti espressivi e immediati dell'lo, tracciare in ampi cerchi, itinerari che racchiudono immagini e pensieri che l'artista va esplorando nel suo spazio; visioni percepite e fissate a tempo di luce, il bisogno di far scorrere il colore come la linfa che scorre liberamente sulla carta, entrare in sintonia con il quello che è celato nell' esistenza come elevazione di verità nuove.

C'è solo lo spazio di tempo creativo, infinito e indecifrabile per il viaggio in ampi campiture di colore che si espandono ad esplorare la propria presenza

Direi che la pittrice porta dentro di sé la conoscenza esistenziale di ieri e di oggi, la vita, l'amore e la sente e la vive maggiormente quando gravano le avversità quotidiane che toccano il suo lo. Cerca di domarle dipingendo e ciò pone l'artista, in un viaggio illuminante della fantasia, un processo pittorico liberatorio senza peso, per cogliere in atti d'amore la bellezza dell'invisibile che fa alimentare il nostro essere in un godimento totale e senza tempo; è l'arte che apre all'essere le porte conturbanti dell'anima.

Settembre 2021
Maria Grazia Todaro Art Critic and Director
QueenArtStudio ​Gallery​
​Centro Espositivo di Arte Internazionale
Riviera Tito Livio 75 Padova (Italy)